Les deux hommes s’avancèrent et présentèrent le coffret à la sorcière.
Elle n’eut même pas besoin de regarder les gens qui se présentait à elle pour savoir à qui elle avait à faire.
Un sourire sombre s’afficha sur son visage.

- Nous n’avons plus le choix maintenant.

- Je vous attendais.

Les deux hommes ouvrirent le coffret quand une vapeur verdâtre s’en échappa. La brume crade s’éleva et entoura de ses bras vaporeux la voyante mauve. Lentement son corps s’étiola, s’effaça.
L’homme en costume noir referma la boite et fit un signe d’approbation à son collègue.
[…]

Tout là-haut dans le ciel un bruit déchira l’immensité du silence. La foudre ébranla le ciel. Il n’en fallu pas longtemps pour qu’une ombre noire et menaçante s’avance.

- Dieu des ténèbres je te défie.

- HAHAHAHAHHAHAHAHAHAHAHAHA Déesse de la mer j’accepte ton défi.

Le démon de l’obscurité fut le 1er à lancer l’assaut. Son coup fut puissant et précis, heurtant la demi-déesse en plein cœur. En un coup elle fut terrassée.

- Tu es bien arrogante vile sorcière, mais je suis plus puissant que tu ne l’avait jugé.

Le rire démoniaque du démon noir s’éleva dans le ciel… prit en écho par celui de Calipso.

- Car tu crois m’avoir eu ?

Les doigts de la main droite de l’envouteuse craquèrent. Son aura verdâtre s’enflamma devenant brillante et lumineuse. Des lueurs vertes enflammèrent ses yeux. Une chaine apparue dans sa paume, rapide elle fusa vers son adversaire. L’extrémité pointue arracha la chair au visage de l’être de noirceur. Un flot de sang noirâtre tacha la neige à plusieurs mètres sous eux.
Il entra dans une rage furieuse et de son épée de temps qu’il arracha à sa ceinture, il arrêta la chaine. Mais la seconde chaine de l’ensorceleuse enlaça l’ennemi. Son étreinte se resserra tel un boa sur l’homme. Son corps meurtri tressaillait sous la pression.
L’âme de noirceur s’embrassa et d’un puissant sursaut s’arracha à l’étreinte mortelle. La chaine éclata, ses maillons s’envolèrent.
Évitant les assauts des chaines brisées il s’élança vers la déesse de la mer, plus rapide que la foudre il semblait par moment disparaitre tant sa vélocité et son agilité était impressionnante.
Il abatis son aiguille sur le torse de Calipso qui hurla de douleur sa robe se tacha de sang.

- Tu ne peux rien contre moi, l’issue de ce combat est donné.

Cependant alors que l’ombre du Chaos se concentrait sur le combat, son énergie était condensée ailleurs que sur le monde. Et lentement, sous ses yeux, alors qu’il n’en avait pas conscience, la glace qui emprisonnait la terre fondait.
Petit à petit on voyait des gens sortir de leur cachette et poser le pied sur ce nouveau monde.
Le bataille céleste était lancée violente et barbare. Les coups dansèrent dans une gerbe d’étincelles et d’enchantements.
Cependant, les ténèbres avaient de loin le dessus sur le combat.
Voyant la tournure des évènements, un élan de courage s’éleva depuis le sol. Des faisceaux lumineux rouges, or, bleus, verts,… jaillirent du sol vers la déesse qui absorbait ce pouvoir. Son aura s’embrassa de milles lumières.
Les habitants transmettaient leur pouvoir à Calipso libérant tout leur courage dans cette magie nouvelle, partageant leur âme, donnant tout leur espoir en cette femme.
Devant un tel élan de solidarité l’ombre du chaos sembla lentement flancher. Et tel un coup du sort Calipso libéra une vague qui enferma tout les membres du monstre dans une glace magique qui gela jusqu’à son cœur.
L’ombre du chaos fit exploser la glace qui s’échappa en une multitude d’étoiles scintillantes qui illuminèrent le ciel.
Il jeta un regard noir vers la demi-déesse avant de s’évaporer en fumée noire et disparaitre dans l’immensité de l’univers.
Calipso ferma les yeux et tomba vers le sol.
A l’horizon le soleil se leva faisant scintiller les cristaux de glace qui chutaient vers le sol. L’air s’illumina d’arc-en-ciel, la lumière reprit ses droits. Les habitants découvrirent sous leurs yeux encore sensible un terre nouvelle. Une orée de gouttelettes couvrait le sol qui montrait par-ci par-là des taches de nature. La vie reprenait sa vie après son sommeil forcé sur ce nouveau monde…