Luna entra dans l’auberge, son arrivée fut discrète, les gens étant trop affairé par le contenu de leur assiette. Elle était exténuée, son voyage depuis Aertih l’avait épuisée surtout dans son état actuel. Avant elle aurait pu facilement faire le trajet allez retour en 2 jours, mais là, il lui fallu presque 36h pour arriver, sans dormir, sans manger. Elle s’installa au bout d’une table et regarda les alentours. La pièce était illuminée par de faibles rayons de soleil perçant aux travers des fenêtres fumées. Les tables et les bancs de bois avaient subit de nombreux coups de couteau et tâches de vin. Luna déposa son sac au sol mais garda sa cape sur ses épaules. Pourtant un gros feu crépitait dans l’âtre fessant déjà fondre la neige qui couvrait ses vêtement et ses cheveux. L’aubergiste s’avança.
-Vous désirez jeune fille ?
-J’aimerais manger quelque chose, n’importe quoi, mais je n’ai pas de quoi payer.
Elle baissa les yeux, résignée.
L’aubergiste vu l’état de la Luna et ne peut faire autrement que de lui proposer de l’aider en cuisine contre son repas et le logement.

Il en fut convenu comme ça. Luna aidera en cuisine le temps qu’elle le voudra pour pouvoir payer ses repas et son logement.

Luna regarda attentivement sa soupe et y plongea sa cuillère, la portant à sa bouche, elle sourit. Cette dame était vraiment une cuisinière hors pair. Elle termina son repas s’essuyant la bouche. Elle regarda par la fenêtre, la neige continuait de tomber dru.
Elle prit son assiette et son sac pour se dirigea vers la cuisine. Se levant, elle arrêta son mouvement et posa sa main sur son ventre.
Puis se dirigea vers les cuisines pour payer comme il se doit l’aubergiste. Son travail fait, elle se dirigea vers la chambre que lui avait préparée l’aubergiste et croisa dans les couloirs une jeune fille aux cheveux verts. Puis elle s’installa sur son lit regardant le plafond. Le temps semblait passer si vite et pourtant elle avait l’impression de l’attendre depuis toujours. Elle ferma les yeux.

Luna ouvrit les yeux, elle avait dormi toute la nuit et pourtant elle n’était pas requinquée. Une nuit ne suffit surement pas à récupérer toutes les heures de sommeil qu’ils lui manquaient. Elle se leva et s’avança vers la fenêtre. Elle l’ouvrit, un froid glacial entra dans la pièce lui faisant tourner la tête. Tout était blanc au dehors, le relief adoucit pas la couche floconneuse. Le son feutré du petit matin feutré par la neige se fit entendre à ses oreilles. Elle inspira profondément l’air extérieur et ferma la fenêtre. Elle se dirigea vers la sale de bain où elle mit couler l’eau. Lentement la vapeur rendait opaque les miroirs. L’auberge se réveillait. Elle sorti un instant pour rejoindre dans sa chambre quand elle entendit des sons s’élever de l’étage au dessus. Apparemment on se prenait la tête, déjà si tôt le matin ! La dispute faisait rage au dessus. Avant, la curiosité de Luna l’aurait forcée à monter voir en cachette ce qui se tramais, mais sa condition actuelle voulait qu’elle n’eu pas l’envie de bouger.
L’eau était coulée, chaude et accueillante. Elle ôta ses vêtements. Son regard fut attiré par le miroir. Elle l’essuya de sa main et se regarda. Elle ne se reconnaissait plus, son corps avait tellement changé. Sera-t-elle un jour à nouveau elle ?
Elle prit le temps de faire couler dans l’eau un fin filet de liquide bleu qui teinta l’eau d’une couleur azurée et rendit sa surface mousseuse. Elle y plongea le pied, la chaleur la surprit mais elle s’y habitua rapidement. La douceur du contact de l’eau et l’odeur soporifique du bain moussant aurait eu facilement raison d’elle s’il n’y avait pas eu cette dispute qui menait rage au dessus de sa tête. Elle ne se dépêcha pas, rien ne la pressait ni ne la bousculait. Elle prit le temps de s’apprivoiser, de se rendre compte de qui elle était à présent. De s’habituer à son nouveau « elle ».
Mais toute bonne chose a une fin, elle se leva et se sécha. Son estomac criait famine, le petit déjeuner l’appela. Et soudain, elle se mit à rire, un rire sonore et communicatif. Elle se demanda comment elle avait fait pour rendre cette situation habituelle qu’est de prendre son bain aussi sérieusement. Elle s’habilla en atte et couru vers la salle où se donnais les repas, le sourire encore affiché aux lèvres.