Luna ouvrit les yeux, elle avait dormi toute la nuit et pourtant elle n’était pas requinquée. Une nuit ne suffit surement pas à récupérer toutes les heures de sommeil qu’ils lui manquaient. Elle se leva et s’avança vers la fenêtre. Elle l’ouvrit, un froid glacial entra dans la pièce lui faisant tourner la tête. Tout était blanc au dehors, le relief adoucit pas la couche floconneuse. Le son feutré du petit matin feutré par la neige se fit entendre à ses oreilles. Elle inspira profondément l’air extérieur et ferma la fenêtre. Elle se dirigea vers la sale de bain où elle mit couler l’eau. Lentement la vapeur rendait opaque les miroirs. L’auberge se réveillait. Elle sorti un instant pour rejoindre dans sa chambre quand elle entendit des sons s’élever de l’étage au dessus. Apparemment on se prenait la tête, déjà si tôt le matin ! La dispute faisait rage au dessus. Avant, la curiosité de Luna l’aurait forcée à monter voir en cachette ce qui se tramais, mais sa condition actuelle voulait qu’elle n’eu pas l’envie de bouger.
L’eau était coulée, chaude et accueillante. Elle ôta ses vêtements. Son regard fut attiré par le miroir. Elle l’essuya de sa main et se regarda. Elle ne se reconnaissait plus, son corps avait tellement changé. Sera-t-elle un jour à nouveau elle ?
Elle prit le temps de faire couler dans l’eau un fin filet de liquide bleu qui teinta l’eau d’une couleur azurée et rendit sa surface mousseuse. Elle y plongea le pied, la chaleur la surprit mais elle s’y habitua rapidement. La douceur du contact de l’eau et l’odeur soporifique du bain moussant aurait eu facilement raison d’elle s’il n’y avait pas eu cette dispute qui menait rage au dessus de sa tête. Elle ne se dépêcha pas, rien ne la pressait ni ne la bousculait. Elle prit le temps de s’apprivoiser, de se rendre compte de qui elle était à présent. De s’habituer à son nouveau « elle ».
Mais toute bonne chose a une fin, elle se leva et se sécha. Son estomac criait famine, le petit déjeuner l’appela. Et soudain, elle se mit à rire, un rire sonore et communicatif. Elle se demanda comment elle avait fait pour rendre cette situation habituelle qu’est de prendre son bain aussi sérieusement. Elle s’habilla en atte et couru vers la salle où se donnais les repas, le sourire encore affiché aux lèvres.